Anzawa O Sensei ( 47 ans - Arc de 42 kgf ) Dôjô de Sendai-Japon-1934
Photo Bruno Garnero
En ce 18 février 2007, jour-anniversaire de la mort en 1970, du grand Maître-archer Anzawa Heijiro, j’ai d’abord une pensée pour son fidèle disciple, le Professeur et Maître Kitajima Yoshio qui nous a quitté le 13 décembre 2005, à l’âge de 93 ans.
Le 18 de chaque mois, il marquait l’anniversaire du départ de son maître par une journée de tir au dôjô "Shatoku te" de Kunitachi.
Pour moi, c'était chaque fois une félicité de voir comment le maître Kitajima honorait son professeur. Je me souviens de lui sculptant le portrait de Me Anzawa dans une bûche de bois avec une minutie incroyable.
Me Kitajima me confia sa biographie " A la poursuite du bonheur " pour la faire traduire en français, ce que j'ai entrepris et réussi. Il y a deux autres livres, sur le Tir intérieur et sur la Lignée de Maître Honda Toshizané, Awa Kenzo et Anzawa Heijiro et bien sûr un témoignage des 5 ans vécus par Eugen Herrigel.
J'ai pu comprendre, grâce à cette lecture, comment le kyûdôjô du Emadôjô de Enkakuji, à Kamakura, a été construit en dix mois par Kitajima O Senseï et ses fils menuisiers charpentiers de temple, en recueillant des fonds
Me Kitajima conserva ce dôjô en mémoire de l'enseignement du Tir intérieur de Me Anzawa Heijiro, tellement relié au Tir de Me Awa Kenzo et d'Eugen Herrigel dont les deux arcs sont, ici-même, conservés.
Kitajima O Sensei - Emadôjo d'Enkakuji - Kamakura - Japon
Photo Bruno Garnero 1986
L’appel de l’Arc
Le temps a passé depuis cette année 1975 où je fus contraint d’interrompre la pratique de Karatedô suite à un accident de parachute : toutefois, en dépit de l’avis contraire des médecins de l’époque, je décidais de pratiquer tout de même le Kyûdô pour ne pas perdre le lien avec la pratique martiale et c’est ainsi que je fis mes premiers pas, sous la férule de Monsieur le Professeur Jacques Normand, élève de Matsui O Sensei.
Puis, sur ses conseils, je m’orientais en Juillet 1976 vers une autre lignée d’archers conduits en France par Monsieur le Professeur Michel Martin, élève de Anzawa O Sensei et de Kitajima Yoshio O Senseï.
Il était assisté, à l’époque, par Messieurs les Professeurs Jean Ponsoye et Christian Magnier.
Une étape du Tir " Dai San " - Côte vendéenne - St Gilles Croix de Vie 1984
( Photo A.F.J.M.A.T 1984 )
Vers une Lignée...
En 1979, Maître Yoshio Kitajima fit une calligraphie sur mon journal de stage, instant tout simple qui me décida à suivre son enseignement au Japon dès 1985, à l’issue de sa venue à Cherbourg pour la sacralisation du petit dôjô de " Martinvast-Shatoku Te " édifié grâce à mes élèves, sous l’impulsion d’un Capitaine de dôjô motivé, Roger Burgat, décédé le 29 octobre 2024.
En 1980, aux côtés de Michel Martin, je signais pour la Fédération française, le " Livre d’Or " qui constitua la Fédération européenne de Kyûdô, en la présence des professeurs et Maîtres Hattenda et Kamogawa mais, peu de temps après, je décidais de quitter cette structure pour me consacrer exclusivement au Tir de la lignée des Maîtres Honda, Awa , Anzawa, Kitajima dont le Docteur Eugen Herrigel en fut le premier et talentueux ambassadeur, par le remarquable ouvrage qu’il légua à tous : " Le Zen dans l’Art chevaleresque du Tir à l’Arc ".
Roger et Christine Burgat ( Photo A.F.J.M.A.T 1983)
Nicolas Brard Roger Burgat - Dôjô Martinvast
( Photo A.F.J.M.A.T 1985 )
Guide du Tir intérieur et
Fondateur de Shurin Tei dôjô
Japon ( Extraits Images Aki no Michi - Bruno Garnero)
Me Kitajima Yoshio - Bruno Garnero
Dôjô J. Normand
( Photo Christine Busnel 1985 )
Kitajima Yoshio O Senseï et son fils,
Yorimasa Kitajima Senseï
Martinvast / Photo Bruno Garnero 1985
Yugaké - ( Photo Marine Nationale )
L'auteur en " Kaï " - Dôjô Shatoku Te
( Photo Robert Péchalat - Japon 1988)
" De la légende d'Ulysse au Tir intérieur ... "
( Images Shurin Tei dôjô - Claudine Schlencker - 25 décembre 2024 )
Transmission
Là encore, je ne développerai pas les 50 années de pratique qui seront ponctuées en 2025 et qui m’entraînèrent sur les pas de mes "senpaï", sur le chemin particulier du "Shadô" et de son Tir intérieur, tel que le professeur et Maître Kitajima Yoshio s’attacha à me le transmettre.
En 1980, depuis la France, j’avais demandé à faire sacraliser mon premier arc fabriqué selon la technique de la Lignée « Ittosaï » … Au cours des années qui suivirent, ce rituel de sacralisation des arcs fut vécu très souvent au Sanctuaire de "Yahô-Tenmangû" à Kunitachi, sur l'exemple qui fut donné par Me Anzawa Heijiro.
Sanctuaire de "Yahô-Tenmangû" - Kunitachi / Document Bruno Garnero
Kitajima Yoshio O Sensei - Kikuchi Nigo Guji - Sacralisation arcs et flèches
Yahô Tenmangu - Kunitachi ( Plus ancien sanctuaire de la Côte Est du Japon )
En ce lieu cher au Maître Anzawa, au Printemps 1990, Maître Kitajima Yoshio me remit un Kamidana réalisé de ses mains, pour consacrer la pratique, qu'à mon tour je transmettais à mes élèves depuis 1977.
Ce fut donc un moment très fort que celui de novembre 2006 quand Tsudo Masaru O Senseï, descendant de la Lignée et Supérieur de ce Sanctuaire, me remit la calligraphie du dôjô personnel de Me Kitajima après son décès, afin de poursuivre en France son vœu car ce lieu de pratique, " le Shurin Teï dôjô "au Japon, est aujourd’hui disparu depuis l'année 2005.
Ce fut le 3 novembre 2016 qu'il me fut donné de réimplanter le Shurin Teï dôjô au coeur de la France, au sud Berry et la calligraphie remise fut agrandie et préside au grand Kamiza du Shurin Teï dôjô actuel.
Kitajima O Senseï - Fabrication du kamidana offert à l'auteur
Photo Bruno Garnero
Marraine et Parrain de Shurin Teï dôjô
Martine Pellerin - Nicolas Brard
Photo AER France 2017
Shurin Teï dôjô - France - Sud Berry
Photo Bruno Garnero
Concept singulier, tradition & recherches novatrices
A partir de mars 2005, j'ai poursuivi mes recherches auprès du Professeur et Maître Kuwabata Motonori, dépositaire des secrets de fabrication de la Lignée "Ittosaï" de mille ans d'âge, aujourd'hui décédé, le 8 juin 2021, dans la province du clan de Satsuma à Hayato-cho dans le département de Kagoshima. Bien qu’il me fut donné de tirer avec un arc de 28kgf depuis 1984, le travail actuel s’exerce désormais avec un arc de 32 kgf qui me fut offert par Me Kuwabata Motonori en mars 2005, et bien des techniques changent toujours et plus que jamais jusqu'en cette année 2024, en particulier en ce qui concerne la mise sous tension à partir de l'étape du Daï-San, et bien sûr celle qui suit, en Ikiwake, pour atteindre à l'état maximum du Kaï. Beaucoup d'élèves m'ont demandé au fil des années quel était le sens, pourquoi était-il si nécessaire d'apprendre à ouvrir des arcs forts ? J'ai essayé de faire comprendre cela avec le temps.
Cependant, en 2024, je constate que même des pratiquants de kyûdô émérites ont toujours du mal à comprendre la raison pour laquelle il est indispensable d'apprendre à tirer avec des arcs forts.
Alors je vais essayer de m'employer, non seulement auprès des jeunes générations, les plus jeunes de 6 à 12 ans, mais également auprès des adultes et des personnes expérimentées, afin de faire ressentir l'impérieuse nécessité d'être en capacité d'ouvrir des arcs puissants, sans faire usage de la force, sans faire usage des muscles, en s'appuyant essentiellement sur le travail de respiration et de visualisation.
En novembre 2006, je fus accueilli par l’équipe championne universitaire de Kyûdô du Japon à Kagoshima, guidé par le fils de Maître Kuwabata, Michinaga Senseï, ce qui me permit d'échanger avec les élèves, d'observer leur entraînement spécifique de "champions" et de fortifier mes convictions quant à la quête sportive du " rapport de force compétitif ".
Le 29 novembre 2006, jour de mon anniversaire, j’eus la chance d’être reçu au Sanctuaire de Katori par Sasagawa Kazuhiro Sensei, Kyûdôka discret sur la Lignée de Maître Honda Toshizané.
Par son truchement, il me fut donné de sacraliser le "bokken" calligraphié en 1999 par Maître Kitajima Yoshio et qui rappelle, par son encre de chine finement apposée par la main du Maître, que la pratique, doit conduire l'Etre humain à aller au devant des autres, avec dans le coeur, la douceur du vent de printemps.
En amont de ce dernier salut au Budô, j’avais accompli ce chemin que nous faisions en train, à chacun de mes séjours, quand j’accompagnais Maître Kitajima à Kamakura, pour rendre visite au Moine supérieur du Monastère de Enkakuji, Maître Suhara Kôun.
Quel ne fut pas ma joie, ma surprise de pouvoir rencontrer le fils de Suhara O Senseï en octobre 2023 et de pouvoir m'incliner sur la tombe de son père qui non seulement était un précieux ami du Maître Kitajima Yoshio mais en plus ne se cachait pas de dire qu'il n'acceptait aucune correction d'aucun expert de Kyûdô au Japon si ce n'était pas Kitajima Yoshio.
Et comment oublirais-je qu'il me confia la classe de quelques cinquante kyûdôka japonais venus en délégation au monastère d'Enkakuji pour apprendre le Tir intérieur du Me Kenzo Awa, sur les pas d'Eugen Herrigel.
Il me demanda de faire travailler chacun de ces japonais depuis le plus ancien, Taguchi, qui à l'époque était 6ème dan de la fédération nippone, jusqu'au plus jeune ceinture noire, 1er dan. Il me fut donné d'éplucher, littéralement, avec la plus grande délicatesse, en silence, le tir de chacun d'eux. Et c'est à cette occasion que le Maître Suhara me livra le plus beau de ses encouragements qu'il m'arrive de confier lors de stages ou ateliers à mes propres élèves.
Samuhara no Bu - Subiki
( Images Linda Boussard
Shurin Tei dôjô - 2024 )
Etudes du Tir intérieur - Sud Berry - ( Photos AER France 2017 )
Maître Suhara Kôun ,Supérieur du Monastère d'Enkakuji en Tir -Emadôjô
Photo Bruno Garnero 1986
Suhara Kôun O Senseï - Bruno Garnero
( Photo Kitajima Yoshio Sensei - 1987 )
Comme en 2005, Me Suhara me reçut avec sa vigueur de jeune homme et me montra l’emplacement personnel où il s'attachait à pratiquer sur makiwara, chaque matin, avant de descendre enseigner quelques instants au "Emadôjô", ce lieu construit par Me Kitajima Yoshio et ses fils, en mémoire du grand Maître Anzawa. Je veux souligner là l'encouragement, la leçon qu'il me donna ainsi, du haut de ses 91 ans …
Madame Hasegawa, son épouse
( Photos HASEGAWA Mizué no Kyugu Ten )
Je songe également au Maître-forgeron de flèches, Hasegawa O Senseï et à sa famille, toujours fidéles au poste pour nous garantir le meilleur matériel, mais aussi leur motivation à travailler jusqu'à leur dernier souffle pour aider des kyûdôka de tous continents.
C'est grâce au Me Hasegawa Mizué que je pus rencontrer en 2005, et seulement en 2005 bien qu'ayant tiré avec les arcs de Me Kuwabata depuis 1976.
A partir de 2024 où j'effectue une relecture de ce nouveau site, je m'attache à inscrire pour les temps à venir une transmission dans ce sens, tel que Nakanishi Takako Seiun O Senseï me le recommanda avant sa mort en 2004, c'est-à-dire transmettre à l'humanité ce qu'elle appelait le " Samuhara no bu ", ce principe-même d'activité commun à tous les êtres, qui passe par une culture de l'art martial de l'âme.
Je fais donc du " Samuhara no bu ", de l'art martial de l'âme, une priorité pour mes stages et ateliers futurs afin que mes contemporains perdent le moins de temps possible dans leurs études respectives, à plus forte raison si ils s'intéressent à des pratiques martiales qui ont malheureusement emprunté le chemin de la compétition et, on peut le dire, de la vulgarité et du monde de l'apparence.
Comme me disait ma chère Professeure, le monde des apparences, celui où l'on revêt un masque ou un costume, c'est le monde de "bakeru", ce monde des fantômes. Le Professeur et Maître Itsuo Tsuda nous disait déjà, il y a 50 ans, que sur Terre, il y avait beaucoup d'humains qui n'étaient pas tout à fait vivants, pas tout à fait morts...
A cette dimension martiale de l'âme, je ne puis que rappeler sans cesse la grande calligraphie que Kitajima O Senseï réalisa à minuit en mon domicile de Martinvast, près de Cherbourg, en mars 1985. Calligraphie de deux mètres de haut qui orna le dôjô de Cherbourg pendant des années et que je conserve ici, à Shurin Teï dôjô.
" La pratique du Tir doit conduire l’Etre humain à aller au devant des autres avec …
… dans le cœur, la douceur du vent de Printemps …"
Shurin Teï dôjô - ( Photo Linda Boussard - Shurin Tei Dôjô Août 2022 )
Samu " Shatoku Te " - ( Photo Kitajima Etsuko 1987 )
Kyûdôjô " Shatoku Te " de Me Kitajima
Photo Bruno Garnero 1987
Entre 1985 et 1990, Maître Kitajima Yoshio me recevait chaque année en son dôjô Shurin Teï, situé près de la gare de Kunitachi, à l'ouest de Tokyô et nous prenions beaucoup de joie, beaucoup de plaisir à entretenir le Shatoku Te dôjô, terrain qui appartenait à sa famille, sur lequel il érigea une somptueuse maison avec ce kyûdôjô afin d'y accueillir le grand Maître Anzawa Heijiro au décés de son épouse, alors qu'il était âgé de 57 ans. Quand il perdit sa femme, Me Anzawa fut frappé d'un cancer et d'un pronostic vital de quelques mois. Il refusa de se faire opérer et dit à ses proches que le cancer était là et qu'il resterait là ! Or, il vécut jusqu'à 83 ans.
On peut se demander ce qui bien pu faire vivre, ou plutôt, "survivre" Me Anzawa , alors que la science médicale le condamnait à mourir dans les six mois.
C'est pour ce motif, que Me Anzawa fut reconnu comme l'un des plus grands maîtres-archers du Japon. Non seulement il était capable comme son Maître Awa Kenzo de tirer dans l'obscurité totale, mais il était aussi capable de tirer avec un arc de 42kg force ( l'humble serviteur que je fus, uchi deshi, eu le grand privilège d'entretenir ses arcs et même un jour d'essayer de les ployer avec un immense respect.)...
Or ce lieu de Shatoku Te – ce lieu où Me Anzawa écrivit : " Shatoku Sei Sei " La Pratique ne s'arrête jamais aux portes du dôjô ", elle doit aider l'humanité, à plus forte raison les jeunes génération – quel ne fût pas mon choc en 2005, d'apprendre, outre la mort du Maître Kitajima Yoshio mais de voir de mes yeux également, en novembre 2006, la démolition de son kyûdôjô de Shurin Teï, dont on me remit la calligraphie au Yahô-Tenmangû, en présence de Akiyama Nakanishi Yuko, petite fille de ma Professeure Nakanishi Takako Seiun O Senseï.
En 1990, le Me Kitajima Yoshio souhaitait que je continue à me présenter à des examens de dan en différents lieux du Japon du nord au sud. Entre temps, j'avais appris malheureusement que la légende du Sanjûsangen-dô de Kyôtô était tombée sous la pression, j'oserais presque dire marchande du sport, sous la pression touristique, sous l'influence du monde moderne des apparences : la suppression de cette poutre indispensable pour que les maîtres-archers se présentent avec un arc suffisamment fort, pour tirer en trajectoire directe à 90 mètres, fut une atteinte à la Grande Doctrine du Tir.
Je refusais donc promptement, de continuer à passer des examens qui avaient perdu tout leur sens.
Me Kitajima s'en offusqua d'abord, en fut même blessé, et je compris que je ne réalisais pas son voeu de me voir grandir dans la hiérarchie du kyûdô européen et français. Car il souhaitait que je conduise la fédération française et même la fédération européenne.
Simplement, je tentais à l'époque de lui expliquer qu'une telle charge me conduirait à ne pas faire mieux que tous les autres dirigeants de fédérations martiales, qui passent plus de temps en réunion qu'à pratiquer.
Il eut du mal à comprendre cela jusqu'au jour où, ensemble, nous allâmes, comme nous le faisions chaque année, pratiquer une journée entière de Kyûdô, auprès du Me Suhara Kôun, au monastère d'Enkakuji, dans le Ema kyûdôjô.
C'est à cette occasion, qu'au détour d'une marche des grands escaliers, Me Kitajima trébucha, de sa jambe accidentée en 1987, qu'il ne pouvait pas poser totalement droite au sol, il perdit l'équilibre et partit dans le vide : je ne saurais expliquer ce qui me permit de le retenir d'une seule main, pour lui éviter une chute grave. Ce ne fut qu'après être rentré en France que je reçus une lettre de Me Kitajima Yoshio me remerciant de l'avoir promptement retenu dans sa chute et il m'écrivit qu'à cet instant précis, il comprit que j'avais raison de ne plus vouloir satisfaire aux exigences fédérales japonaises.
Il me demanda alors de revenir tirer au Japon, en me promettant que dorénavant, nous nous limiterions à travailler le Tir intérieur de Me Anzawa, dans ce petit kyûdôjô Shatoku Te.
Depuis, je suis retourné en octobre 2023, pour voir le fils de Me Kitajima, âgé de plus de 80 ans et sa fille, Naomi, qui poursuit son chemin dans le Kyûdô.
Bien sûr, le petit kyûdôjô n'a plus du tout l'apparence ni le "kimochi" de l'époque : beaucoup d'attributs de Me Anzawa, ses flèches, ne sont plus là. Seul le kamidana est présent, où, dans la structure du plancher, j'avais secrètement glissé un petit mot.
C'est un secret, non seulement entre mes guides et mon chemin, mais ce petit kamidana renferme aussi les secrets de mon coeur de pratiquant.
Tombe Me Anzawa Heijiro - Kitajima Yoshio O Sensei -
Asakura Sama - ( Photo Me Koûn Suhara - Enkakuji )
Shurin Tei Dôjô origine - Japon - Photo Bruno Garnero
Oeuvre shintoïste " Mikoshi " sacrée, réalisée par Kitajima Yoshio O Sensei- Exposée en permanence au Yahô-Tenmangû, sanctuaire le plus ancien de la côte est du Japon
Photo Bruno Garnero 2005
Cet ouvrage que mon professeur Kitajima Yoshio a réalisé de ses mains en tant que menuisier charpentier, spécialisé dans les ouvrages de tradition comme les sanctuaires et les temples, je l'ai revu en novembre 2023 lors de mon déplacement afin d'honorer la tombe et la mémoire du chef de ce sanctuaire Tsudo Masaru. J'ai pu m'y rendre en compagnie de l'actuel supérieur, mon frère spirituel Kikuchi car né en 1953, le 25 décembre. Nous nous connaissons depuis 1985, année à partir de laquelle j'ai été sacraliser, non seulement mon matériel personnel : arcs, flèches, yugake, etc. mais également les outils de mes élèves de l'époque. Alors retrouver cette année celui qui fut le " Bon guji ", c'est-à-dire le chef adjoint du supérieur en titre qui était Tsudo Masaru et qui me fit la calligraphie en 2005 une première fois puis une seconde fois en 2006, la calligraphie du Shurin Teï dôjô qui avait été détruit et qui n'existe plus au Japon mais se trouve aujourd'hui en France, en plein centre de l'Hexagone, en Berry sud : retrouver mon ami Kikuchi, c'était tout d'abord une vraie surprise et une joie, je ne m'y attendais pas. En effet, alors que je demandais à une personne qui balayait des feuilles mortes et que je voyais de trois quart-arrière si mon ami Kikuchi était toujours au service du Yahô Tenmangû, je constatais quand elle se retourna que c 'était lui , devenu le chef de ce sanctuaire, là, en tenue de travail, en toute simplicité. Ce fut une joie totalement partagée de se retrouver ainsi.
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