KOTOTAMA / SAMUHARA NO BU
Etude pratique du langage originel des sons
(Kiaï - Aïki)
Savoirs ancestraux du nettoyage et de la purification des lieux et des êtres
Shurin Teï dôjô - Sud Berry France - Photo Bruno Garnero
Gravure à l'encre de Chine
Bruno Garnero
De l'enseignement à la transmission
Lorsqu'en janvier 1967, à l'âge de 13 ans et deux mois, je découvris sur une simple gouttière parisienne l'annonce de cours de Karatédô, je cédai à une vive curiosité pour me présenter directement au professeur de l'époque, Monsieur Jacques de Peretti, qui était un élève de Maître Awazu en Judo. Je ne savais pas alors que je frappais à la porte d'un dôjô très particulier : ce ne fut que bien plus tard, que Maître Kase Taiji me confia ses entraînements très matinaux, vers 6 heures du matin, dans ce même lieu, grâce à la bienveillance, à l'accueil, à la confiance de ce professeur parisien qui aida Me Kase dans l'ombre.
Maître Kase me parla souvent de ces entraînements qu'il fit d'ailleurs avec un autre expert-instructeur bien connu, toujours de ce monde, Maître Yahara Mikio, dont le plus ancien disciple français, Alain Fusilier, est un frère d'armes et de coeur.
Sans le savoir, je m'inscrivis à l'un des rares dôjôs qui pouvait me conduire vers une pratique, non pas du " Haku no Budô ", mais bien du" Kon no Budô ". Et donc, par ce site, j'ai la grâce d' attirer l'attention du monde martial sur ces deux notions que le Professeur Itsuo Tsuda fut un des premiers, pour ne pas dire un des rares, à révéler.
Force est de constater que depuis 1946, la réddition du Japon par l'Empereur conduisit la pratique martiale vers la compétition, les résultats, bref, comme tous les autres sports qui ont cette vocation à entraîner l'être humain à battre son homologue, à être toujours plus fort que lui, au lieu de se battre contre lui-même. Heureusement, quelques disciplines que nous ne pouvons pas baptiser de sport, permettent à l'être humain de se mesurer à lui-même. Je songe bien-sûr à l'alpinisme, à la plongée sous-marine, je songe à toutes sortes d'activités où l'être humain est obligé de se dépasser, sans être pour autant en quête de pouvoir sur l'autre.
C'est un aspect extrêmement important que cette nuance entre le " Haku no Budô " et le " Kon no Budô " : ma Professeure, Nakanishi Seiun O Sensei n'a jamais tari d'effort, de patience, de persévérance pour me faire comprendre à quel point l'éducation des jeunes générations est complètement sabordée, à cause de cette notion de rapport de force et de compétition.
Pour obtenir que la Paix s'établisse durablement en ce monde terrestre, il est important d'enseigner aux plus jeunes, non pas ce que l'on voit partout : combat - combat - combat.... Compétition - compétition - compétition, mais leur apprendre au contraire à construire ensemble.
Alors me diriez-vous, les sports collectifs sont bien là pour développer cet état d'esprit ! Oui sur le principe, mais ils devraient déboucher sur un partage et non pas, se transformer en bulldozers collectifs dont le but suprême est de battre l'équipe d'en face !
Il est donc important, pour l'instructeur que je suis, et surtout pour le perpétuel chercheur que je ne cesse de devenir, de faire sentir à mes semblables que nous sommes tous encore très éloignés du but à atteindre.
Nakanishi Seiun O Sensei - Co-fondatrice du Nigishiden
Suzuka no yama - Document Kototama
Et là, je m'adresse aux plus grands experts de France, d'Europe et du Monde, pour attirer leur attention sur le véritable sens des arts martiaux.
La notion de " Samuhara no Bu ", peu ou aucun d'entr'eux ne sont en mesure actuellement d'en donner une claire définition : tout simplement parce qu'elle est complètement ignorée de la sphère des arts martiaux modernes.
Il m'appartient donc, avec une humilité non déguisée, de tenter d'attirer l'attention de ces êtres, de toutes disciplines confondues, sur la nécessaire et vitale transmission du " Samuhara no Bu ", c'est-à-dire l'âme de tous les arts martiaux, aux plus jeunes. C'est pour cela que j'accepte toutes les invitations, en Karatédô, Kyûdô, Aïkidô, Judô, Kendô et autres pratiques.
Si vous scrutez un peu mon C.V. biographique, vous constaterez qu'en 1985 j'ai souhaité risquer ma vie, non pour la " gloriole " de la France, mais bien pour tenter de protéger des femmes, des enfants, sous les bombardements du Liban. Déjà à l'époque, bien qu' instructeur fédéral; j'avais choisi exclusivement dès 1979, la pratique du Karatédô de Kase Taïji O Sensei. En effet, sa vision et son vécu de la 4ème dimension du Karatédô dont il me parlait souvent en aparté (en qualité d'Uchi deshi) me permit de comprendre, au fil des années, qu'il me fallait rechercher autre chose que le Karaté que l'on voyait déjà partout dans le Monde.
Nakanishi Takako Seiun O Sensei, " petite femme dragon ", donna la possibilité au grand Maître Ueshiba Morihei de se remettre complètement en question en 1939, et lui offrit une occasion extraordinaire de travailler sur le Ki-Aï : ce qui lui permit, après maintes et maintes ascèses et entraînements spécifiques de Kototama-Kiaï, d'envisager de créer l' Aïkidô en 1942, par la sacralisation de l'Aïki Jinja, à Iwama.
Ma Professeure me confia en 1990, un manuscrit tamponné " confidentiel - secret Bruno Garnero ", avec l'interdiction formelle de divulguer l'histoire secrète de son lien direct de maître à disciple, avec Ueshiba Morihei O Sensei. Elle ne m'autorisa qu'à livrer quelques informations par la suite, qu'elle divulgua elle-même au Japon, dans les milieux érudits d'abord, puis au grand public par la publication de son autobiographie en deux tomes et d'un article de fond, paru en 1998 dans le magazine " Mû ", épuisé en kiosque en quelques jours...
France no Shurin Tei dôjô
Mai nichi, 1987 kara...
Centre d'étude du kototama - kiaï (Photo Nigishiden)
Ainsi, depuis le 2 mai 1987, date de ma rencontre avec Nakanishi Seiun O Sensei ( récit détaillé dans mes journaux de voyage, imprimés et publiés par l' A.E.R. France, disponibles en stage ou en atelier ), je fus conduit à cheminer vers une dimension que je pressentais mais dont j'ignorais encore toute la portée, pour toutes les Applications martiales.
En 2024, nous voyons le monde tous les jours par le prisme d'une information extrêmement manipulatrice.
Que ce soient les anciennes ou les jeunes générations, nos esprits sont orientés, manipulés, nous pourrions presque dire hypnotisés.
Sur 8 milliards d'êtres, fort peu échappent au rouleau-compresseur de la désinformation, propagée de bouches à oreilles, générée par la plupart des médias et qui nous éloigne, chaque instant, de notre " excellence".
Or, dans l'étude du Kototama-Kiaï, à l'origine de l'origine ( Shinzui no shinzui ), il est une notion du " Ame no Takemusu " : ma Professeure, en évoquant ce terme pour le moins mystérieux, me rappela que " Budô ", la " Voie du guerrier " d'origine chinoise, terme aujourd'hui répandu sur un plan horizontal, est passé à côté d'une autre notion qui est " Take ". C'est l'image pour Nakanishi O Sensei du bambou, qui pousse tout droit vers le ciel. Il ne pousse pas à l'horizontal ! Il part tout droit vers le ciel.
D'où cette notion du " Ame no Takemusu ", littéralement : l'Ordre du Ciel.
S'agit-il d'un ordre religieux ? Faut-il entrer à nouveau dans la quête d'un dieu ? Non !
A aucun moment ma Professeure ne m'invita à suivre l'exemple de toutes les croyances humaines qui, selon elle, ne peuvent conduire qu' à une Saint Barthélémy ! Elle complétait même son propos en précisant ceci : " La religion des hommes n'a rien à voir avec le Divin, avec le Vivant, avec CE à quoi nous sommes reliés et qui nous dépasse ".
Bien entendu, on retrouve le regard animiste de l'ancien Shintô qui respecte le Vivant d'une simple pierre, le Vivant d'une rivière, d'un torrent, d'un arbre, ou d'un animal, etc... Cet animisme, au départ de la Vie, quand nous venons au monde, nus : " HADAKA ", nous poussons un cri-premier, que ma Professeure baptisait aussi de Kiaï. Cette nudité de l'âme, de l'esprit, c'est ce qui manque malheureusement le plus aux humains...
La possibilité d'un conflit en Orient était déjà inscrite dans les Chroniques anciennes du Japon, que l'on nommait aussi " Kojiki " hier, en l'An 700. Il n'y a ni hasard ni fatalité: il nous appartient de comprendre ce que nous sommes venus faire dans cette dimension terrestre, que ma Professeure nommait d'ailleurs " laboratoire ". Et lorsque je commençai à étudier le Kototama-Kiaï à ses côtés, le 2 mai 1987, son dôjô "Nigishiden " était aussi nommé en anglais " Kototama no laboratory ", un lieu de recherches et non pas d'enseignement.
A ce sujet, Me Kase Taïji me faisait part de cette grande différence qui existe entre les enseignants et ceux qui recherchent jusqu'à leur mort. Il me disait : " Ce sont nos propres élèves qui peuvent, lorsqu'ils sont méritants et motivés, nous aider à progresser puis à cheminer vers la 4ème Dimension. En effet, quand leurs pratiques grandissent, ils nous poussent alors vers le haut, vers trois niveaux de maîtrise. Et comme nous continuons, nous-mêmes, à chercher, c'est un mouvement perpétuel ! "
Rien à voir donc, avec des professeurs de collèges, d'universités qui doivent enseigner des programmes précis et qui sont conduits parfois, à revoir certains de leurs élèves plus avancés qu'eux-mêmes, quelques années plus tard.
Là, c'est un rapport différent, celui d'un inlassable chercheur-instructeur, avec son élève qui deviendra lui-même chercheur.
Norito no Shugyô
Shurin Tei dôjô 2024
Kiaï no Shugyô - Dôjô Fudô Shin -Années 90 - Cherbourg
(Photo Elisabeth Palmieri)
L’incroyable signal
Après m’avoir conseillé d’une part, d’étudier le Karatedo de Maître Kase et, d’autre part, m’indiquant le sens du Kototama de Maître Nakanishi, si bien évoqué d’ailleurs dans son 8ème ouvrage " La Voix des Dieux " et bien qu’il ait annoncé la reprise de ses stages en mai 1984, le Professeur Itsuo Tsuda me dit " adieu " par deux fois, le 16 décembre 1983, en présence de son épouse Keiko et de quelques élèves parisiens.
Le 10 mars 1984, je recevais un appel téléphonique de Paris m’annonçant qu’il venait de quitter ce Monde…
De ce " pont céleste flottant " si souvent évoqué par le Maître Morihei Ueshiba, fondateur de l’Aïkido, Maître Itsuo Tsuda nous laissa les clefs d’un domaine irrationnel à souhait et, en ce qui me concerne, je n’ai cessé de chercher sur ses ultimes conseils… nettoyant sa tombe à chacun de mes passages à Paris et, comme bien d’autres de ses élèves, foulant les pavés du Cimetière du Père Lachaise pour lui confier joies, peines, difficultés du quotidien mais aussi ma gratitude sans faille pour la confiance et le soutien qu’il m’accorda, lors de la création de mon premier groupe d’études à Cherbourg en 1977.
Tombe Itsuo Tsuda - Cimetière Père Lachaise
(Photo Mathias Stettler - années 90)
Nous sommes à présent en 2024 : Le 6 mars exactement, j'ai reçu un message médiumnique pour le 40ème anniversaire de la mort du Professeur et Maitre Itsuo Tsuda; Le matin même, j' étais allé rendre hommage à mon Professeur, au cimetière du Père Lachaise et j'ignorais que quelques heures plus tard, il me serait donné de recevoir de sa part, un message particulier, par le truchement d'un médium réputé en France et dont j'avais apprécié la justesse du travail, il y a une quarantaine d'années.
Je pus donc, ce jour-là, enregistrer auprès d' Henri Vignaud, par son travail de transmission médiumnique, des outils précieux sous forme de " feuille de route " pour les temps à venir,. si ce n'est pour attirer l'attention du plus grand nombre de nos semblables. Dans ce message, il me demanda de m'appuyer sur le meilleur " passeport " dont je dispose, c'est-à-dire la transmission DIRECTE des Enseignements que j'ai eu la grâce de recevoir durant des dizaines d'années. Je m'y emploie et ce site sera une alternative à des démarches faussement éclairées qui ne sont pas saines pour toutes personnes qui cherchent et pour les jeunes générations en particulier. Voilà, aujourd'hui, ce qui me motive
Oui, il est désormais précieux qu'ils puissent s'instruire de coeur à coeur, qu'ils soient ainsi invités, par la Pratique des arts martiaux de l'âme, à l'Esprit de Reconnaissance, au Respect du Vivant, pour que ce monde en souffrance puisse avancer avec des êtres mieux enracinés et plus conscients du sens de l'Existence terrestre.
J'ose partager cette information pour attirer l'attention de ceux qui ne me penseront pas tout à fait fou ! Comme je pratique chaque jour, je pense avoir soufflé avec raison et sagesse ma 71ème bougie, ce 29 novembre 2024.
J'ai la sensation de pouvoir vivre des pratiques aujourd'hui que je ne pouvais pas vivre à 25 ans, c'est dire que la progression, pour moi, a un sens, c'est dire aussi que la discrimination entre le rapport de force, entre le " Haku no Budô " et le "Kon no budô " a un sens.
Lorsque le Maître Tsuda m'accueillit chez lui, " Passage du Chemin Vert " à l'époque, et qu'en présence de son épouse Keïko et certains de ses élèves parisiens nous avons bu une bière, il se fit un devoir de répondre à deux questions qui me tenaient à coeur, avant que je ne prenne congé car je devais conduire le stage de Mouvement Régénérateur Inné au dôjô des petites écuries, à la place de notre Professeur qui resta chez lui, souffrant.
Oui, ce jour-là, il me donna les clés pour cheminer et je ne savais pas encore à l'époque, que j'allais partir à la recherche de Nakanishi Takako Seiun O Sensei. Et surtout, je ne savais pas que quelques années plus tard, je serais littétalement boosté à travailler le " Samuhara no Bu ", qu'aucun pratiquant n'aborde dans sa vie.
Alors en 2024, je me fais un devoir de me tourner vers les générations futures , raison de l'appellation de ce nouveau site, pour les jeunes de 2080, et nous sommes en 2024. C'est-à-dire que je pense à ces enfants, qui aujourd'hui ont entre 5 et 20 ans et qui en auront donc 60 de plus. Personnellement, même si j'étais gratifié d'avoir une mission longue sur Terre, ce qui est loin d'être certain, l'exemple-même de mes pairs m'invite en tous cas à avancer sur ce sillage car il est clair que je ne serai plus de ce monde en 2080. En revanche, les jeunes à qui nous pouvons transmettre le " Samuhara no Bu ", de la Respiration, du Kiaï, de l'Aîki, du Kyudô, du Karatédô, du Judô, du Kendô, et de bien d'autres disciplines, nul doute que ces êtres-là seront les gardiens et les guides de Demain.
Cette école de " Samuhara no Bu " dépasse de beaucoup l'ensemble des arts martiaux, y compris dans leurs contenus.
C'est pour cette raison que le 3 novembre 2016, j'ai souhaité mettre en place, au coeur de la France, en Berry sud, un dôjô singulier nommé " Shurin Tei ", au service du métier de Guerrier de l'Ame.
Pour que le ridicule ne tue pas
Dans des conditions que je ne peux relater également, j’allais devenir, le 2 mai 1987, l'unique élève occidental de Takako Nakanishi Seiun O Senseï rejoignant sa fille Mieiko Sensei, son fils Tataeyasu Sensei et son épouse Reïko ainsi que Kibino Sensei, Sato Sensei, Satomura Sensei, disciples japonais, à l'époque déjà âgés.
Avec son mari Kôun Nakanishi O Sensei, elle avait fondé le Centre d’études et de recherches sur le Kototama qui, à cette époque, était implanté dans les montagnes de Suzuka.
Quand je pense à tous ces gens qui se vantent de connaître ce domaine et qui se risquent même à écrire des ouvrages sur ce thème… une alternative s’impose pour que le ridicule ne tue pas !
Il faut savoir qu’il fallût à ma Professeure 7 ans et 8 mois d’ascèses en montagnes, de 1935 à 1942, pour comprendre seulement ce qui se cachait derrière le mot "Kototama" et, soyons un peu réalistes, plus de 60 années pour élaborer une sorte de dictionnaire des sons originels communs à toutes les civilisations, langues et dialectes.…
Il y a vraiment des êtres qui ne manquent pas d’air et surtout qui n’ont aucun scrupule à tromper autrui, en essayant de " vendre " une incompétence, tout cela au détriment de personnes fragiles, débutantes… ou même d’experts désireux de se perfectionner.
Notre objectif à tous, aujourd'hui, est de transmettre ce qu'il y a de plus épuré pour les jeunes générations car ils sont littéralement hypnotisés par une communication planétaire délirante : ce n'est pas un hasard si des réseaux de sombres étages ont développé ce qui peut y avoir de pire, c'est-à-dire, le commerce, la torture, la " pseudo éducation sexuelle " des enfants. Organisations protégées par une " pseudo justice " qui ferme les yeux ou plus grave encore, qui fait tant et tant de victimes. Il appartient donc au monde du Guerrier de l'âme, de donner aux plus jeunes les moyens de préserver leurs propres enfants de toute la prédation, bien présente, y compris dans les instances administratives et éducatives missionnées en " Protection de l'Enfance " ! Cela fait également partie de la protection du Vivant : au même titre que la protection de l'Air, de l'Eau, des Végétaux, Minéraux, des Animaux, il y a aussi et enfin, cette protection impérieuse de l'Enfance!
A toutes celles et tous ceux qui s’intéressent à cette dimension-origine du Budô, sachez que le " Kototama " ne s’enseigne pas avec des livres, des cassettes, des dvd ou autres supports modernes et qu’il ne suffit pas d’avoir de l’argent pour s’offrir des séminaires onéreux censés nous livrer les secrets du Carré magique " Kyusei ", des Cinq éléments, Sons, Directions, Orientations, ou même des Kujis, des tests du " Goma", du " Takigyô ", des travaux sur le " Mochiro ", " Noritos ", l'Etude de l'impermanence du Temps, de la Circulation du Ki Magistral et autres techniques précieuses comme celle du " Kiaï ", qu’aucune de ces personnes ne sont capables de transmettre… Il ne faut pas moins de 15 années, en quelque domaine que ce soit d'ailleurs, pour atteindre, ce que ma Professeure appelait : la maîtrise des formes " Katachi ".
Une fois cela acquis, par l'équivalant de 15 années de travail assidu (ce qui correspond au 5ème dan, jadis octroyé dans les anciennes écoles japonaises ). Il appartient, ensuite, aux chercheurs de continuer à travailler pour atteindre trois niveaux de maîtrise " Jigen, Ko Jigen et Saïko Jigen ", ces niveaux réclamant une recherche constante jusqu'à la fin de leurs jours.
Evocation des études de Katachi, Kokyu O et O Waza
(Images Claudine Schlenker - 25 décembre 2024)
Nakanishi Takako jeune fille - Biographie
Perpétuelles recherches
Ma Professeure enseigna le " Ki " au Fondateur de l’Aïkido de 1941 à 1961 car Ueshiba O Sensei remit en question son " Savoir" en 1939, histoire consignée dans un manuscrit confidentiel sur l’Historique du Kototama et dont Maître Tsuda fut le premier à évoquer l’Existence (8ème ouvrage).
Bien avant de quitter ce Monde, dès 1990, Nakanishi Seiun O Sensei m’avait transmis ce manuscrit pour étayer mon propre chemin en ce domaine car beaucoup de choses ont été déformées au fil du Temps qui passe et des instructeurs qui se sont succédés…
Test du feu - Nakanishi Seiun O Sensei - 1999
Entraînement au test de Goma avec bonten
sous le contrôle de Nakanishi Seiun O Sensei
Kamyo san et l'auteur - (Photo Myeko Nakanishi Sensei - 1990)
Chaque fois que j’entends parler de quelqu’un qui enseigne le " Kototama " ou le " Kiaï " en France, en Europe ou à l’Etranger, je m’attache à ce que ce ne soit pas fait sous le nom de ma Professeure. En effet, que les gens fassent n’importe quoi pour se remplir les poches c’est une chose ; après tout, ils en prennent surtout de grands risques pour eux-mêmes et leurs descendances. Mais il est très pénible de constater que certaines personnes n’hésitent pas à " s’approprier des textes publiés " pour promouvoir leur incompétence…
Dans ce cas, j’attire l’attention des intéressés pour que cela cesse et, à défaut, je n’hésite pas à intervenir selon la procédure légale qui est la nôtre, non pour moi mais pour l'Honneur et le Mérite de ma Professeure.
Fort heureusement, je ne passe pas mon temps à cela, j’ai mieux à faire, au service des Enseignements, de mes élèves et de mes auditeurs.
Nakanishi Mieko Sensei - Fille de Seiun O Sensei
Photo Nigishiden 2005
Le récit de ma rencontre et la façon dont je devins, à mon insu, l’élève de Nakanishi Takako Seiun O Senseï, fut relaté dans des cahiers destinés à des élèves directs et désormais à toute personne se déplaçant pour participer à mes stages, à partir de mon journal de voyage, pour que ces circonstances ne soient pas " romancées ".
Ce que je puis dire à présent sur ce site, c’est que je suis dépositaire de l’enseignement et des initiations dont ma Professeure me fit don et je suis sûr que ce travail concernera, à terme, tout autant des experts de toutes écoles d’arts martiaux, que des personnes qui ne sont pas familières, voire même étrangères, au Budô, en particulier, à l' AME NO TAKEMUSU.
Il m’est déjà arrivé d’être sollicité par des danseurs, des musiciens, des éducateurs, professeurs des écoles, médecins, artisans, hommes et femmes de lettres mais aussi hommes et femmes de toutes conditions…
Dessin Pagode et Cascade de Nachi San
Bruno Garnero
Nachi San - Japon 2024 - Photo Linda Boussard
L’étude des sons , des éléments communs à la Grande Nature et à nous-mêmes
Lorsque nous sommes venus au Monde, notre premier cri ou " son " fut semblable à ceux poussés par tous les bébés de la Terre, depuis des temps immémoriaux : la base du Kototama exige un travail de " nettoyage " de nous-mêmes.
Pardonnez cette image, c’est un peu comme une grosse cloche de fonte, recouverte de boue qui ne parviendrait pas à résonner convenablement. Il serait nécessaire de la débarrasser de cette épaisseur de boue ! Nakanishi Seiun O Senseï me rappelait souvent cette notion de " Shukumei ", liée au Monde de " Renkaï ", le Monde du Carbone, du Feu. C'est l'image de la poussière qui se met sur la cloche, la souillure ( karmique - transgénérationnelle ) qui se met en place et j'oserais dire, sur tout le monde d'ailleurs. Cette dimension de " Shukumei " précède celle de la Vie organique " Seimei ", pour nourrir enfin, celle de" Shimei ", notre mission d'Existence. On retrouve beaucoup ces trois notions dans l'étude du Kotatama-Kiaï.
Il en va de même pour nous, humains. Notre " blindage" est un obstacle et, au lieu de chercher à accumuler les pouvoirs, les techniques et autres " lampes d’Aladin ", il serait plus juste de retrouver cette résonance du nourrisson pour faire "Un" avec l’Univers. ! ( C'est précisément la notion de l' "Aïki ", succédant à l'état de " Kiaï "et non pas l'inverse. C'est parce que nous sommes en état de " Kiaï " que nous pouvons engendrer l'état de " Aïki ".
Là encore, que d’abus en tous genres. Il n'est pas rare d'apprendre que certains courants de pratiques en France propagent parfois, des techniques de soins et un soi-disant " cri primal " sans en connaître, ni les tenants, ni les aboutissants : non seulement ces personnes peuvent risquer ainsi la santé des stagiaires qui leur font confiance mais, en plus, ils s’enrichissent outrageusement et peuvent nuire au travail sérieux qui est proposé en ce domaine, notamment au sein d’écoles authentiques d’arts martiaux.
Samu
(Photo Shurin Tei - 2024)
Préparation Goma
(Photo Shurin Tei - 2024)
Pose de shimei
(Photo Shurin Tei - 2024)
Confection shimei
(Photo Shurin Tei - 2024)
2004, l’année " 5 Terre ", celle d’une Transformation pénible pour des milliers d’êtres
Nakanishi Seiun O Senseï, décédée le 7 août 2004 à l’âge de 87 ans, répétait souvent :
" Toute pratique martiale est une manifestation de Ki-Aï, c’est le Ame no Takemusu du Bûdô que d'être au Service de la Voie verticale ", celle du Nettoyage de Soi, de l’aide que l’on peut offrir à ceux qui sont vulnérables mais aussi celle des valeurs que l’on doit défendre dans la Société, un combat perpétuel pour le respect du Vivant et pour la Paix ! .
En fait, au fil des années, je ne me suis jamais lassé de questionner Seiun O Senseï sur ces idéogrammes identiques dont l’écriture inversée livre les sons "Ki-Aî et Aï-Ki " car d’explications en explications, de démonstrations en démonstrations, d’ascèses en ascèses, tout m’exhortait à nettoyer plus encore et de chercher plus profondément, le sens de ces sons !
D'ailleurs, me rappelait-elle de temps à autre, que ce monde contemporain se caractérise par la communication, par l'usage du verbe et en 2024, le " Verbe " est fort mal utilisé. C'est ce qui faisait dire à Nakanishi Seiun O Sensei qu'il serait important que l' Etre Humain cesse de parler pour ne rien dire et nous en sommes encore très loin. Elle insistait également, pour compléter cette vision, à me rappeler qu'il est bien plus important de connaître le sens des sons que celui des mots.
Mais, pour clore ce propos sur le Kototama, je vous propose de découvrir le premier précepte des règles du Centre d’Etudes et de Recherches de ma Professeure :
" Le Temps et la Respiration sont les biens les plus précieux de ce Monde …
…ne les gaspillons point pour de vains intérêts ! "
Extraits pages Magazine " Mû " - Japon - Janvier 1998
Recherches Kototama Kojiki de Nakanishi Takako Seiun O Sensei
Nigishiden - Mié-Ken
Extraits de traduction d'une publication, par la Rédaction du Magazine " MÛ " au Japon
Reportage exceptionnel du 25 janvier 1998
A la faveur d'une cérémonie confidentielle dédiée à la dimension sacrée de l'Eau,
Source de naissance de la Vie,
( Retranscription et précisions du 17 mars 2018 - Bruno Garnero )
Note liminaire
Au moment où se réunit un nouveau forum international sur l'Eau potable planétaire, (le 8ème du genre), qui va encore tenter de dénoncer nos abus industriels, agricoles et particuliers, à la surface de tout le Globe terrestre, au moment où notre Humanité-suicidaire "va droit dans le mur ", je suis heureux d'être autorisé, par cet article, d'attirer l'attention du plus grand nombre, sur la mission particulière d'une des plus grandes " Gardienne discrète et secrète d'Existence " !
Elle appartenait à cette " Famille restreinte ", toutes civilisations confondues, de " Guerriers de l'Ame " qui, par leurs inlassables ascèses, authentiques et " reliées ", sans intérêts cachés, démontrent combien nous sommes " hypnotisés " par les religions humaines de toutes origines, souillées par des scandales inimaginables de pédophilie et d'autres impostures, de sordides radicalisations en tous genres qui ne débouchent que sur " mort et asservissement " d'Autrui !
Cet « hypnotisme planétaire » est bien orchestré, par des politiques de tous bords qui trompent les populations et souillent les mandats que nous confions à des élus et des gouvernants !
En effet, il n'est pas de " Gouvernements humains terrestres " qui ne soient épargnés par des scandales de détournements de fonds publics, d'injustes taxations de majorités d'individus, pour nourrir plus encore, les scandaleuses luxures d'une minorité de privilégiés de la Planète !
L'Exemplarité ne " peut s'acheter " et nul ne peut se revendiquer, de quelque posture que ce soit, s'il n'est " authentiquement propre ": dans le cas contraire, ils ne trompent plus qu'eux-mêmes !
Chaque mois, le 10ème jour, " Tokka ", je tente de livrer les fruits d'une Pratique journalière authentique et incontournable, justes jalons nécessaires pour notre nouvelle génération, celle qui verra les années 2080, quand la majorité d'entre-nous aurons disparu, afin que ces « Jeunes Jedi » ne reproduisent plus les erreurs que nous, leurs pères, leurs mères, leurs aînés, nous reconduisons chaque jour, aveugles et sourds que nous sommes, hypnotisés par les idées rationnelles et humaines reçues du 19ème et du 20ème siècle, vastes à priori " sables mouvants " déguisés en certitudes scientifiques humaines qui " vantent et vendent " la facilité d'un modernisme " dit intelligent ", censé nous rendre heureux, lui aussi !!!
Tout Humain recherche le " bonheur ", la " non-souffrance " mais combien d'entre-nous veillent à laisser les " toilettes propres " après notre passage, surtout quand on les trouve " déjà sales " en entrant ?,,,
Cette souillure se lit sur les visages, dans la façon de traverser les maladies et les accidents de la Vie, et nos certitudes prétentieuses nous fragilisent, nous affaiblissent considérablement, incapables que nous sommes devenus, de traverser l'Existence sans nous " droguer " de mille manières, incapables que nous sommes devenus, " de nous adapter " à des conditions extrêmes, rompus à un usage démentiel de médicaments et ignorants des capacités innées de régénération de notre organisme neuro-physiologique et psychique !
Oui, nous pouvons nous interroger et retrousser nos manches pour renouer avec nos réelles potentialités car nos " Grands Anciens " d'avant l'Age de Fer en étaient naturellement capables, à des années-lumière de notre moyenne d'âge ridicule de "civilisés modernes informatisés", longévité certes plus élevée que les 25 ans estimés du Néandertal ou des modestes 35 années du Moyen-Age.., il est vrai mais voilà, bien loin, très loin derrière d'autres Anciens dont le mécanisme de survie était bien plus performant que le nôtre !
Dans le Département de Mié, un lieu d'Enseignements secrets, nommé " Nigishiden ", abrita une cérémonie qui fut offerte et consacrée à l'élément " Eau "par Nakanishi Seiun O Senseï, fondatrice, aux côtés de son mari Kôun Nakanishi O Sensei, des études et recherches du Kototama – Kojiki, origine de l'origine, des phénomènes divins " Shinzui no Shinzui ",,,
Nigishiden se trouve sur une colline où régnait une fraîcheur et d'où l'on pouvait embrasser d'un regard les montagnes enneigées de Suzuka.
Nighishiden - Japon - Photo Bruno Garnero
L'air y était pur et majestueux...
Tandis que j'attendais dans le dôjô, une femme forte, vêtue d'un habit sacerdotal apparut avec des assistants officiels: C'était Nakanishi Seiun O Senseï ! Elle dégageait de tout son corps une dignité importante, difficilement exprimable !
Peut–être le fruit de toute une vie d'ascèses, pleine de vivacité, ne faisant pas du tout son âge.
Après une purification très soignée du dôjô et de ses abords, Seiun O Sensei se leva doucement et avança lentement vers le Kamiza géant, grandeur nature, et remit à son fils Tateyasu, ( sous le Nom de Taira no Kazuomi ), l'épée à deux tranchants, puis accompagnée de sa fille Mieko ( sous le Nom de Nakakura no Utsushime ), elle marcha en suivant minutieusement, les trois côtés d'un triangle sculpté dans le bois du plancher (Sankaku), en récitant un chant divin,
Après l'épée, Ame no murakumo no tsurugi furent ainsi présentés, à leur tour, Magatama, pierre sacrée remontant à l'époque Jômon, représentant Soleil et Lune et devenue un des trois trésors sacrés du Japon, aux côtés du Miroir de bronze (Yata no Kagami).
Par ces trois objets sacrés symbolisant le Triangle ( Sankaku ), le Cercle ( Maru ) et le Carré ( Chikaku ) ainsi sculptés dans le plancher du dôjô, mais aussi, à l'origine de l'origine du Kototama, " Mo-Chi-Ro " , cette dimension cachée de l'Existence, l'âme des mots, fut donc reliée au " Monde de l'Esprit, au Monde Réel organique, et au Monde de l'Ame " …
Cérémonie Kototama - Nigishiden - Japon - Années 80/90
(Photos Bruno Garnero)
Par ces symboles très anciens, par le truchement de cette cérémonie, c'est en fait le " Monde divin " qui reçut ainsi, une intention importante , primordiale, depuis le Nigishiden.
Si le rédacteur de " Mû " n'a pu tout présenter de son reportage, en raison du nombre limité de pages ( 15 exactement ) pour cet article, il reconnaît que cette cérémonie de l'époque ne pouvait exister, ni même se réaliser, sans que Nakanishi Seiun O Senseï ne la conduise personnellement, tant sa présence dépouillée reliait le cérémonial, à l'évènement divin proprement-dit, à l'objectif concret et ne se limitant pas aux plans " philosophique ou culturel "...
" La Science de la Pratique, c'est la Pratique elle-même " rappelait les grands maîtres-archers du Tir Intérieur tels que Anzawa Heijiro.
Pour Nakanishi Seiun O Senseï, dès l'âge de 12 ans, les phénomènes mystérieux apparurent, notamment la manifestation d'une énergie divine, celle du " Dragon " !
Plus tard, amorçant sa vie d'ascèses, dès l'âge de 14 ans, son extrasensibilité, sa perception en qualité de " Reishi ", lui confère d'entendre et d'écouter le Monde des Esprits, puis de les " voir " : Elle deviendra de façon très précoce une des plus grandes Kami Gakari du Japon, c'est-à-dire un être non seulement érudit dans les domaines qui étaient les siens, du Shûgen dô, du Shintô ancien mais elle manifesta dès sa prime adolescence une disposition de médiumnité de très haut niveau.
En général, personne au Japon ne connaissait le Nom de Nakanishi Seiun car son vœu fut de rester discrète et non-célèbre, tout au long et jusqu'à la fin de sa vie, refusant toute activité publicitaire, pour pouvoir travailler à ses recherches en Kototama , dans un cercle toujours restreint et proche .
Mais, si les japonais avaient eu connaissance de ses antécédents, le peuple nippon aurait été sans doute très surpris.
Au moment de la rédaction de cet article, Nakanishi Seiun était pourtant la plus éminente ascète et chercheuse en Kototama, privant les autres érudits en ce domaine, de toute possibilité de la suivre sur ce Chemin !
Cependant, lorsque des personnes eurent connaissance de sa réputation et la visitèrent, elle fit preuve de grande compassion et d'efficacité, pour aider Chacun selon son niveau, dans les périodes tourmentées de leurs existences respectives .
Daijyo / Yuko Akiyama - Petite fille de Nakanishi Seiun O Senseï https://www.artbydaijyo.com
ETUDES ET RECHERCHES INNOVANTES
Le Mouvement Régénérateur Inné, Katsugen-Undô et Seitaï
La Pratique matinale respiratoire, Ki-Aï & Aï - Ki
Le Kototama, Langage des Sons originels, Science du Grand nettoyage
Le Kyudô, Tir à l'arc de Tradition, Tir intérieur
Le Karatédô, Défense et combat à mains nues
© 2024 Trésors d'Enseignements - respiration-applications2080.org - Bruno Garnero
Toute utilisation faite sans l'accord de l'auteur constituera une contrefaçon et sera passible de poursuites judiciaires.
Site créé par boussard.linda@gmail.com avec la collaboration de Jean-Noël Raguenes